A l'heure où la Bourse reprend des couleurs et où la détention d'actions en direct est pénalisée sur le plan fiscal, c'est le moment de (re) découvrir les possibilités de diversification qu'offrent les multisupports. A condition de faire le tri parmi les unités de compte (UC) aux opportunités aussi nombreuses que, peut-être, éphémères.
Sources : Les Echos - Laurence Delain - 25/01/2013
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Profiter de la gestion collective
Elle offre de très nombreux produits performants. Encore faut-il faire son choix. « Pour une classe d'actifs déterminée, il est recommandé de faire un tour chez Morningstar et privilégier les OPCVM notés de 4 à 5 étoiles, dont le gérant est stable et génère une performance récurrente », rappelle Cyrille Chartier Kastler, fondateur de la société de conseil Facts & Figures.
Mieux vaut, par ailleurs, diversifier au maximum. C'est ce que préconise Bénédicte Gillet, responsable du pôle placements chez Fortuneo, dont le contrat Symphonis-Vie est ouvert sur 160 fonds présélectionnés sur tous les segments de marché jugés porteurs (Europe, Etats-Unis, Brésil, Inde, Asie, petites et moyennes capitalisations, valeurs de rendement…). « L'Afer va lancer prochainement deux nouvelles UC orientées sur les marchés américains émergents », annonce de son côté Jean-François Boulier, président du directoire d'Aviva Investors France, chargé de la gestion du célèbre contrat associatif dont certaines UC l'an passé ont rapporté plus de 20 %.
Opter pour une gestion pilotée
Pour simplifier la prise de décision, on peut également miser sur un fonds flexible (géré par Carmignac, Invesco, CPR AM, M&G Investments, etc.) dont le principal atout est l'adaptabilité à la conjoncture.
On peut également, selon son aversion au risque, souscrire un fonds profilé de type « prudent », « équilibré » ou « dynamique », dont les rênes sont confiées à l'assureur. Attention toutefois, toutes les offres sont loin de se valoir, nombre d'entre elles consistent en une juxtaposition de fonds de fonds maison, souvent coûteuse en frais et en performance.
Pour une délégation plus fine mieux vaut, en général, regarder du côté des contrats des courtiers en ligne (Boursorama, Fortuneo, Altaprofit, ING Direct, Assurance-vie.com, etc.) qui, moyennant des seuils d'accès et des frais modérés, ont mis au point des gestions pilotées haut de gamme avec des partenaires de renom.
« Prendre une part de risque exige une aide à la décision digne de ce nom », remarque Thomas Morand, directeur général d'Advize, qui offre, via son site, des allocations d'actifs clefs en main évolutives bâties avec Morningstar (Linxea fait de même depuis peu avec son offre Profiler).
Investir en titres vifs
C'est ce que propose Altaprofits avec son contrat Titres@Vie ouvert sur la totalité des actions du SBF 120 à partir de 3.000 euros en gestion libre et de 30.000 euros (et 0,94 % de frais de gestion) pour une gestion mandatée confiée à Lazard Frères.
Cette offre empiète directement sur le pré carré des banques privées, dont les mandats sur mesure conçus pour les très gros contrats (plusieurs centaines de milliers d'euros) permettent une infinité de combinaisons boursières dans le cadre d'un multisupport français ou luxembourgeois.
Dans le premier cas, les actifs éligibles, réglementés par le Code des assurances, doivent cependant être négociés sur un marché reconnu et offrir une protection suffisante de l'épargne investie. Le cadre luxembourgeois permet, quant à lui, aux fonds dédiés d' « investir sans restriction dans tout instrument financier ».
Miser sur l'immobilier ou l'obligataire
Grandes vedettes de l'an dernier, les UC immobilières (investies en SCPI, SCI et autres OPCI) et les UC obligataires à échéance (placées en dettes d'entreprise à hauts rendements d'une durée variable de cinq ans en moyenne), brilleront-elles encore en 2013 ?
« Sous réserve de sélectionner de belles signatures, nous restons convaincus du potentiel des emprunts d'entreprise de certains pays émergents », avance-t-on chez Altaprofits. En immobilier aussi « tout est question de qualité et de dosage », remarque Bernard Le Bras, directeur exécutif de Suravenir, un acteur qui, comme d'autres (Generali, ACMN-vie, etc.), continue de croire aux vertus de la pierre y compris pour la gestion de certains de ses fonds en euros.
A l'instar de Bénédicte Gillet, Thomas Morand, lui, est plus sceptique. « L'immobilier a atteint un pic dangereux et l'obligataire n'est pas à l'abri d'un effet bulle. » A consommer avec modération, donc.
Sécuriser avec des options automatiques ?
Pratiquement tous les contrats proposent gratuitement (ou moyennant un surplus de frais de gestion) des options « parachutes » (sécurisation des plus-values vers le fonds euros, dynamisation des gains du fonds en euros vers les UC, investissement progressif en UC, « stop loss », « stop win », etc.). Censés amortir les effets des fluctuations boursières, ces outils d'arbitrage automatiques peuvent cependant se révéler inadaptés dans certaines conjonctures trop volatiles.
« On ne conduit pas sur un circuit de F1 avec une Mercedes aussi confortable soit-elle », résume avec un sourire Thomas Morand. L'assuré, qui opte pour un pilotage automatique, doit donc rester vigilant. Et le désactiver le cas échéant.
A retenir :
Contrairement aux placements détenus en direct, rien ne change pour la fiscalité de l'assurance-vie en ce début 2013.
Cette dernière reste une enveloppe fiscale intéressante pour percevoir ses revenus mobiliers.
Les revenus, soumis aux prélèvements sociaux (chaque année pour le fonds en euros, uniquement à la sortie pour les UC), conservent leur système de prélèvement libératoire dégressif en cas de retrait.
Cette dernière reste une enveloppe fiscale intéressante pour percevoir ses revenus mobiliers.
Les revenus, soumis aux prélèvements sociaux (chaque année pour le fonds en euros, uniquement à la sortie pour les UC), conservent leur système de prélèvement libératoire dégressif en cas de retrait.
L'Essentiel du placement :
L'assurance-vie Risque et rentabilité Les UC ne sont pas garanties par l'assureur (sauf celles investies dans un fonds structuré au capital sécurisé) et leur performance (+ 12,5 % en moyenne à la fin de l'année) suit celle des marchés où elles sont investies. Liquidité Elle est totale, mais, en cas de sortie avant huit ans, les revenus sont taxés. Frais A l'entrée de 0 à 5 %. Gare aussi aux frais d'arbitrage (1 % au maximum), aux frais de gestion, même des fonds où sont placés les UC. Ils s'ajoutent aux frais de gestion annuels du contrat (de 0,5 % à 1 % en moyenne).
Sources : Les Echos - Laurence Delain - 25/01/2013
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