lundi 6 avril 2015

Et si nos campagnes étaient notre vraie richesse?




La valeur des terres agricoles progresse, celle des forêts s’envole et les vignobles attirent de plus en plus de citadins qui rêvent d’une nouvelle vie. Le foncier rural rassure les
investisseurs, attention tout de même à ne pas acheter trop cher.

Les Français qui ont un patrimoine sont de plus en plus sensibles à l’attrait des terres agricoles, des forêts et des vignobles. Pour plusieurs raisons : ce sont des actifs réels qui rassurent dans une période de bouleversement du rendement des placements, les forêts offrent une fiscalité favorable au regard des successions et de l’ISF (grâce à un abattement à hauteur de 75 % de leur valeur) et les actifs financiers obligataires, refuges traditionnels des bons «pères de famille», ne rapportent plus rien.

Une conjonction d’éléments qui amène à porter un nouveau regard sur le foncier rural. Bonne nouvelle pour tous ceux qui ont des terres, des forêts ou des vignes, ces actifs résistent bien. «L’offre de foncier agricole est limitée et les prix sont soutenus, le prix moyen est de 5675 € par hectare en France, ce qui correspond à une augmentation de 6,3 % par an depuis dix ans», explique Benoît Léchenault chez Agifrance, le département spécialisé dans l’investissement foncier rural de BNP Paribas Wealth Management.


Chaque année, 1 à 2 % du marché est cédé (soit 26,9 millions d’hectares). Selon Agrifrance, la suppression des aides agricoles communes ne devrait pas avoir d’impact majeur sur le prix des terres agricoles. La demande de forêts (de massifs ou via des groupements forestiers) est forte. «Mais je n’ai jamais vu aussi peu de massifs forestiers proposés à la vente», estime Matthieu Carbillet chez Agrifrance pour qui «les prix ont atteint des sommets. Ils ne devraient pas baisser en 2015, mais on est sur des valeurs de haut de marché.»

Du côté des vignobles, dont les prix progressent aussi, le marché a su se restructuer: 1 à 2 % des surfaces sont vendues chaque année, ce qui représente bon an mal an 15.200 ha. Bordeaux reste le premier marché. Il représente environ 40 % des transactions en valeur. Les prix des vignobles font toujours le grand écart selon les terroirs: comptez 20.000 à 60.000 € l’hectare dans le Val de Loire, de 23.000 à… 2.600.000 € en Bordelais, 1.200.000 € en Champagne, 12.000 à 10.000.000 € en Bourgogne et Beaujolais, 110.000 à 414.000 € pour les Côtes du Rhône et 69.660 à 152.000 € en Provence.
Sources : Le Figaro - Carole PAPAZIAN - 02/04/2015
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